Le trouble psychomatique peut se définir comme un trouble somatique dont la dimension psychologique est prépondérante dans sa survenue et dans son évolution. Dans la définition restrictive du trouble psychosomatique, il s’agit d’une maladie comportant une altération organique. Une définition plus large inclut certains troubles dits fonctionnels tels que les conversions, les somatisations, les douleurs et le stress.
Cette organisation psychique se caractérise par un discours factuel, rationnel avec un déficit du fantasme et une difficulté à mobiliser et exprimer ses affects, à élaborer les conflits ou à les refouler. Le sujet est focalisé sur les symptômes de son corps et ne peut s’en éloigner qu’avec difficulté pour parler de sa vie. L’évocation de ses émotions reste très modeste. La relation apparaît impersonnelle, neutre. Lorsque les défenses sont débordées, la pensée opératoire augmente le risque d’un retentissement désorganisant le corps.
La conception de pensée opératoire a été reprise d’une manière voisine sous le terme d’alexithymie qui se définit par l’incapacité à lire ses émotions. L’individu éprouve de la gêne à ressentir ou à parler de ses états affectifs. Sa vie imaginaire est alors limitée.
Par contre, il faut différencier la somatisation et l’hypocondrie qui ne se rapporte que de manière indirecte aux troubles psychosomatiques. Elle représente, là encore, une situation où s’associent des manifestations physiques et psychiques. L’hypocondrie se définit par la préoccupation centrée sur la crainte ou l’idée d’être atteint d’une maladie grave fondée sur l’interprétation erronée par le sujet de symptômes physiques. Cette préoccupation persiste malgré un bilan médical approprié et rassurant.
La définition psychologique classique rattache ce symptôme à un conflit inconscient. L'hypnose se place ici, comme médiateur langagier de l'inconscient.