Le poids et l'image sont souvent associés, avec erreur. Lorsqu’une personne est en souffrance par rapport à son image, s’en viennent des stratégies comportementales pour essayer d’atténuer la représentation de celle-ci. L’alimentation dans une forme de contrôle peut être l’une de ses stratégies.
Autre qu'un déséquilibre métabolique potentiel et/ou d'une mauvaise hygiène nutritionnelle, qu’il soit en quantité, restrictif, en grignotage ou en compulsion, le comportement alimentaire peut être compris comme étant la réponse à une demande inconsciente. L’investigation peut alors se diriger vers une anxiété, un conflit à résoudre, des valeurs en contradiction, une gestion émotionnelle délicate, un deuil, etc.
C’est lorsque nous mangeons en réaction à une situation perçue et non pour nourrir le corps que la prise de poids devient psychologique. On peut alors parler de kilos émotionnels qui sont des kilos acquis, des prises (ou des pertes) de poids provoquées par des raisons émotionnelles récentes ou inscrites plus profondément en nous, remontant parfois à notre enfance. Leur mode d’action est pluriel. Les émotions peuvent nous pousser à manger différemment, à avoir envie de certains types d’aliments, gras ou sucrés notamment. Elles peuvent agir à travers notre activité physique, en l’augmentant ou la diminuant. Elles peuvent enfin entraîner un stockage des graisses, sans que nous mangions plus. Il y a bien sûr une traduction biologique de nos émotions, par le biais des hormones, des neuromédiateurs ; mais à l’origine, ce sont d’abord notre compréhension et notre gestion de notre vécu qui agissent. Nous pouvons manger en réaction à une émotion , une frustration ou un sentiment. L'aliment fait alors office de ''solutionnant immédiat" afin de tamponner la perception du moment.
Egalement, le stress chronique qui agit particulièrement sur la gestion pondérale, entre autre par l’intermédiaire du cortisol qui est son hormone de régulation. Le stress aigu, lui, fait généralement brûler les calories. Le problème de ce stress chronique est qu’il n’est pas toujours évident à déceler : paradoxalement, les gens les plus stressés ne sont pas forcément ceux qui vont se plaindre du stress.
Aussi, l'insuline, qui entraîne un gain de poids supplémentaire en situation de stress. Certaines personnes mangent moins lorsqu'elles sont stressées, mais la plupart mangent plus et, surtout, ont tendance à choisir des aliments plus riches en calories, en sucre et en gras. Des chercheurs ont analysé les mécanismes cérébraux en jeu chez la souris. Alors que la prise alimentaire est principalement contrôlée par l'hypothalamus, une autre partie du cerveau, l'amygdale, traite les réponses émotionnelles, dont l'anxiété.
Leur étude a montré que lorsqu'elles étaient stressées pendant une période prolongée et que des aliments riches en calories étaient disponibles, les souris devenaient obèses plus rapidement que celles qui consommaient les mêmes aliments riches en gras dans un environnement sans stress. Dans des conditions normales, l'organisme produit de l'insuline juste après un repas, ce qui aide les cellules à absorber le glucose du sang et envoie un signal "arrêter de manger" à l'hypothalamus. Ces chercheurs ont découvert que le stress chronique seul n'augmentait que légèrement les taux d'insuline dans le sang, mais en combinaison avec une alimentation riche en calories, les taux d'insuline étaient 10 fois plus élevés que ceux des souris sans stress et ayant un régime alimentaire normal. Ces niveaux élevés et prolongés d'insuline dans l'amygdale provoquaient la désensibilisation des cellules nerveuses à l'insuline, ce qui les empêchait de détecter complètement l'insuline. En conséquence, ce phénomène biologique d'adaptation ferait manger plus et réduirait la réponse normale de l'organisme consistant à brûler l'énergie.
Chaque personne est unique dans sa problématique et il existe de nombreuses raisons d’être en surpoids ou au en sous-poids. Ainsi, en fonction de votre singularité, le travail avec l’hypnose ne ciblera pas forcément la dérive alimentaire mais pourra porter sur la confiance en soi, l’estime de soi, l’image que vous vous portez, votre motivation au changement, la désactivation de mauvaises habitudes ou encore la gestion d'un traumatisme ou d'un conflit inconscient.
Les séances sont complémentaires avec une prise en charge médicale, psychologique ou diététique.