Notre société fait bien souvent silence au sujet de la notion de la mort, tout aussi bien la mort physique que la mort symbolique présente dans chaque passage d’étape de vie. Pourtant, dans de nombreuses traditions, l’exploration de la notion de finitude est un élément essentiel de l’apprentissage de la vie. Ne pas affronter cet aspect de la vie fait parfois tendre à l’hésitation, à l’évitement.
Généralement le deuil est une étape qui suit la disparition d'une personne mais il concerne également la fin d'une étape de vie importante comme un mariage, une carrière professionnelle, une relation chère, le départ des enfants du foyer, etc. Il s'applique égalemnt à la dimension matérielle. On parle de deuil lorsque il y a une sensation de perte. Il se caractérise par un sentiment de manque, de tristesse et une souffrance face à la perte. Bien que le deuil soit un processus psychologique naturel, il arrive qu'il se bloque, entrainant un mal être profond pouvant aller jusqu'à la dépression.
"Faire son deuil" est un paradoxe absolu. Le deuil est par excellence un moment d’impuissance ; un événement réel nous percute et nous n’y pouvons rien. Or le verbe "faire" sous-entendrait qu’on pourrait y opposer un acte, une volonté, quelque chose… Malgré nous, nous avons toujours besoin de croire que nous pouvons agir devant un événement. Car il semble que, dans le deuil, tout le travail consiste plutôt à aller dans le sens de l’impuissance, de l’acceptation de la perte. Il s’agirait plutôt de "défaire son deuil" car c'est avant tout, une expérience du vivant qui jalonne la maturité croissante de l'être. Le dueil est nécessaire pour se positionner dans son évolution psychique, grandir, mûrir et finir.
L’hypnose permet de travailler à un niveau inconscient et d’effectuer des deuils profonds et efficaces en gardant tout ce qu'il y a de bon de la perte et laisser partir ce qui est inutile, comme les émotions désagréables, la culpabilité, la douleur, la tristesse ou la nostalgie. (Dé)faire son deuil ne signifie donc pas oublier mais être capable de reprendre le cours de sa vie en intégrant la perte d’une façon différente. C'est s'autoriser à ranger la perte dans sa biographie. Cette étape peut devenir une véritable conseillère, amenant chaque acte à être plein, chaque instant à être vécu avec intensité et lucidité.