La procrastination peut également être le signe visible du syndrôme de l'imposteur. Les personnes atteintes de ce syndrome expriment une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs (la chance, leurs relations, des circonstances particulières). Dans certains cas la personne atteinte peut aller jusqu'à se percevoir souvent comme une sorte de dupeur-né qui abuse ses collègues, ses amis, ses supérieurs et s'attendre à être démasquée d'un jour à l'autre.
Inconsciement, il s'agirait en l'occurrence d'un fantasme masochiste sapant les mécanismes narcissiques et polluant l'existence du sujet affecté. Ces personnes douteraient, à un moment ou à un autre de leur carrière, de la réalité ou de la légitimité de leurs succès. Ces pensées négatives sont généralement dépassées par une certaine clairvoyance, mais elles peuvent finir par devenir invalidantes. Certains de ces sujets souffrant de ce syndrome sont motivés par l'idée que leurs travaux sont trop simples et évidents pour mériter de l'attention, de l'admiration, un salaire ou des récompenses et/ou reconnaissances.
Pour d'autres, le complexe de l'imposteur est lié à la peur de réussir et les empêche de développer pleinement leur potentiel. Elles vivent dans le doute et pensent qu'un jour elles seront démasquées et que quelqu'un fera la preuve de leur incapacité, alors reportent toutes échéances.
Cette stratégie de "sensation d'escroquerie" prépare la personne à l'échec, pour lequel elle a une explication toute faite, et lui permet d'attribuer à la chance ou à un contexte particulier les raisons de la réussite éventuelle. Ainsi, la procrastination peut être utilisée comme mécanisme d'adaptation au sentiment d'insuffisance de la personne. Le syndrome de l’imposteur n’est pas considéré comme une pathologie mais plutôt comme une manifestation normale, un mécanisme psychologique qui peut s’exprimer au moins une fois dans la vie. Cependant, un lien entre le syndrome de l’imposteur, l’anxiété sociale et la dépression peut exister et être démontré empiriquement.
Le travail par l'hypnose permet de reconsidérer ses capacités à gérer ses priorités, de jauger ses valeurs, se reconnecter avec une meilleur estime de soi ou encore reconsidérer la notion du temps. Parallèlement à cela, un travail sur la détente, l'anxiété ou le stress peut être gage de réussite dans le changement.
Et si demain c'était maintenant !