La consommation excessive d'alcool et l'installation d'une dépendance est, dans la plupart des cas, facilitée par des facteurs psychologiques favorisants qui déclenchent et entretiennent le comportement de consommation. Les exemples cliniques les plus fréquemment rencontrés sont les individus en déficits dans leurs capacités à gérer le stress et l'anxiété, un état dépressif, des difficultés dans les habiletés de communication ou une intolérance à la frustration plus ou moins marquée. Dans une moindre mesure, il existe également un trouble de la personnalité, des troubles de perception et d'expression émotionnelle.
Par l'effet anxiolytique recherché, l’alcool a un impact "positif" immédiat sur les tensions et stress internes subis : ceux-ci diminuent. Cet effet est cependant éphémère, factice, pervers et n'engendre qu'une surdité, une absence d'acuité sur la réalité de l'usager. Ce dernier se retrouvera de nouveau face aux mêmes difficultés sans avoir pu développer de stratégies adéquates pour les résoudre, voire se fragilise davantage face à elles.
L'alcool, dans son usage pathologique, est une véritable toxicomanie qui engendre une tolérance, une accoutumance sévère et des effets psychologiques, neurologiques et somatiques potentiellement irréversibles. Bien que conscient des méfaits de l'alcool, il arrive que l'usager, à l'idée d'un changement même s'il est bénéfique, reste ambivalent, percevant l'intéret du changement mais a du mal à renoncer à certains avantages liés au fait de ne pas changer. L'hypnose ouvre ici les perspectives motivationnelles du changement.
Tabagisme et alcool :
Il y a une forte corrélation entre dépendance à l'alcool et dépendance au tabagisme. Boire donne envie de fumer : la stimulation cérébrale de l'alcool est plus faible que celle liée à l'absorption de nicotine et une stimulation faible induit une envie de toujours plus fumer. L'éthanol, substance psychotrope de l'alcool ralentit l'activité cérébrale qui, par effet réflexe, cherche à se stimuler par le biais de la nicotine qui est une substance neuro excitatrice. Vous percevez ici le cercle vicieux et l'auto alimentation d'une polydépendance.